• Quand la parole ne suffit pas à tout absoudre

    L'acte doit toujours être suivi par la parole

     

    "Si deux Musulmans se rencontrent en se serrant la main, Allah leur pardonnera leurs pêchés avant qu'ils ne se séparent" 

    Rapporté par l'imam 'Ahmad, Abou Dâwoud, At-Tirmidhî, Ibn Mâdja ainsi que d'autres.

    Allah aime deux personnes qui se réconcilient, ceux qui gardent un lien fraternel entre eux. Il privilegie ce lien au point d absoudre leurs pêchés lorsqu ils passent à l action. L action de recontrer l autre dans un premier temps et de le saluer  par une poignée de mains dans un second temps. 


    Alors pourquoi le fait de rencontrer l'autre ne suffirait-il pas à absoudre nos pêchés? Pourquoi Dieu nous recommande de se saluer en plus de la rencontre? Outre que cela soit une sounnah, n'est-ce pas aussi le fait qu'Allah aime qu'on fait suivre la bonne parole par les actes, qu'on consolide ainsi nos coeurs, que cet acte est signe de bonté, de confiance, d'amour envers son prochain, de respect. Une rencontre  ce désir d aller vers l autre, une opportunite fortuite, une occasion de gagner en mérite. Mais la rencontre ne suffit pas, elle doit se compléter par l action de tendre la main à l autre, de tendre vers l'autre, de valider cette fraternité.
    C est dire combien les actes ont une importance en islam non uniquement pour vouer notre amour envers Lui lors de la prière par exemple, mais aussi et surtout envers l être humain. Puisqu'Allah met en évidence l'importance des relations humaines, l'importance du remerciement, de la reconnaissance les uns envers les autres.

    "Ne remercie pas Allah, celui qui ne remercie pas les gens".

    Ainsi  par ce geste l humain a de la reconnaissance envers l autre pour cet amour fi'Allah qui lui est porté, pour le respect qu' il lui est donné, pour la joie apportée en son fort intérieur, pour l importance
    qui lui a été donné. C est dire aussi combien la parole ne suffit pas à tout absoudre, ne suffit pas a tout oublier
    en cas de mésentende, en cas de conflit. En fonction de l'amplitude de la discorde, de la mésentente,
    des conséquences vécues, l'effort de tendre vers l'autre sera à décupler.

    Certes, la parole est la moitie du cheminement mais reste encore incomplète a ce stade. Si nous prenons
    l' exemple du prophete (Paix et bénédiction sur lui) il parlait peu, peut-on lire dans certains hadiths mais agissait sans répit.

    Il était un Coran qui marchait sur terre nous dit Aicha (que la paix soit sur elle). 

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